Largement développé au cours de la dernière décennie, l’investissement en non coté s’intègre peu à peu au sein des allocations des particuliers. Plusvalues attrayantes pour des profils patients et en quête de diversification, c’est ce que nous explique Patrick Ganansia, président de Maison Herez.
DÉCIDEURS. Comment se caractérise votre offre en private equity ?
PATRICK GANANSIA. Nous sélectionnons des fonds de très grande qualité au sein de grandes maisons internationales ou d’acteurs à très forte valeur ajoutée dans une niche spécifique. Nous avons développé depuis longtemps une grande expertise dans cette sélection. Nous les proposons à nos clients en gestion privée, gestion de fortune ou encore en family office. Les montants investis sont très variables mais peuvent être conséquents et il est difficile, lorsque l’on a goûté aux performances de cette classe d’actifs de s’en détacher.
 
Quel est le montant minimum pour investir ?
Historiquement, cette classe d’actifs nécessitait des montants importants, en général en millions d’euros pour avoir l’accès aux meilleurs. Nous avons donc regroupé nos clients pour atteindre les seuils en utilisant l’assurance- vie luxembourgeoise. À partir du moment où l’assurance-vie française s’est ouverte à cette classe d’actifs, le montant n’était plus un sujet mais les offres ne sont pas toujours qualitatives.

 

"Nous avons développé une réelle expertise sur le private equity et aujourd’hui, c’est le placement qui génère les plus grands bénéfices pour nos clients au fil du temps"

La proportion des contrats est aussi un sujet de différenciation entre les acteurs français et luxembourgeois, débat renforcé par les sujets actuels d’absence de liquidité des fonds immobiliers. Les compagnies d’assurance plafonnent le pourcentage, et parfois le montant, du contrat investi en private equity (souvent 60 %). Mais le bon taux et le bon montant doivent surtout être cohérents avec l’allocation globale entre familles d’actifs : actifs financiers cotés et non cotés, immobilier, investissements atypiques, etc.

 
Cette offre est-elle réservée à un profil d’investisseur ?
C’est une offre en laquelle nous croyons beaucoup et sur laquelle nous sommes positionnés depuis longtemps. Nous avons développé une réelle expertise sur le sujet. C’est la classe d’actifs qui a généré les plus fortes plus-values pour nos clients au fil du temps. Cependant, elle ne peut correspondre à tous les investisseurs, du fait de la durée d’investissement, entre sept et huit ans, et des sommes investies. Cette classe d’actifs nécessite de pouvoir prendre du risque mais surtout de disposer de temps, et c’est dans ce contexte qu’elle permet, même à des investisseurs modestes, de bénéficier de son potentiel de performance. 
 
Quels critères prenez-vous en compte dans la sélection des fonds ?
La qualité et le track record de l’équipe sont deux points importants, en plus de la somme qu’elle investit elle-même sur son propre fonds. Ces premiers filtres permettent déjà d’éliminer beaucoup de fonds. Nous regardons ensuite si ces fonds présentent des avantages fiscaux (150-0 B ter par exemple ou fiscalité réduite sur les plus-values), et bien sûr les secteurs d’activité. Notre sélection est ensuite proposée en fonction des besoins des clients et de la diversification que ces nouvelles solutions apportent.
 
Mérite-t-il sa réputation de placement risqué ?
Investir dans des parts ou actions d’entreprise non cotées comporte un risque en capital inhérent à cette classe d’actifs, ce qui exclut cette solution pour les profils prudents ou totalement sécuritaires. Pour les autres, la seule condition est celle de l’horizon de placement et la diversification comme saine précaution. Par sa forte capacité d’analyse, sa sélection rigoureuse des partenaires et l’analyse du profil investisseur, Maison Herez propose des offres ayant un risque finalement très dilué. Par ailleurs, le private equity est un placement décorrélé de la volatilité des marchés financiers cotés.

 

"Maison Herez propose des offres ayant un risque finalement très dilué"

De ce fait, il évite aux boursicoteurs de faire l’erreur en tentant d’acheter ou vendre au bon moment. Au sein d’un fonds, un investisseur accède donc à un "panier", souvent composé d’une vingtaine de participations, le risque est donc mutualisé. Finalement, le risque du private equity repose surtout sur la sélection du véhicule d’investissement et la bonne proportion de son patrimoine à investir.

 
Quelle est la part raisonnable d’un portefeuille à attribuer au private equity ?
Actuellement, la part des investissements en private equity par les banques françaises pour leurs clients privés est inférieure à 1 %. Les Anglo-Saxons sont sur des pourcentages à deux chiffres et les multi-family offices comme Maison Herez ou Cyrus sont supérieurs à 5 % pour tous les nouveaux clients. Mais quelle que soit la capacité d’investissement de nos clients, même les plus aisés, nous recommandons un minimum de 5 % et un maximum de 20 %. 
 
Propos recueillis par Marine Fleury

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