Sujet d’actualité incontournable du premier semestre 2023, la retraite reste pourtant un concept toujours aussi flou pour les Français. Pourtant, comme tout autre projet de vie, il nécessite de s’organiser pour éviter les mauvaises surprises à l’arrivée. Explications.
Décideurs. Pouvez-vous nous rappeler ce que représente aujourd’hui Olifan Group ?
Alain Ulmer. C’est une société indépendante forte de 150 collaborateurs et 18 associés- gérants. Elle est le résultat de la fusion de 11 cabinets de CGP indépendants. Les équipes sont installées dans 15 bureaux répartis dans 4 régions. Surtout, elles sont organisées autour de 6 expertises que sont le patrimonial, le financier, l’immobilier, les expatriés, les personnes vulnérables (sous tutelle, en situation de handicap) et la retraite- prévoyance-épargne salariale. J’anime cette dernière expertise. Aujourd’hui, nous gérons 5 000 groupes familiaux dont bon nombre de chefs d’entreprise et de professions libérales. Notre encours sous gestion s’élève à 1,4 milliard d’euros.
 
Quelle est votre vision du sujet "retraite" chez Olifan Group ?
La problématique de la retraite c’est l’organisation et la préparation d’une nouvelle période de sa vie, que celle-ci soit faite d’une semi-activité ou de l’arrêt total de son activité. Au-delà des différentes réformes qui peuvent ou non être mises en oeuvre, le problème reste le même pour chacun d’entre nous. Il se résume à la prise de conscience d’un choix déterminant : faut-il subir ou agir dans la préparation de sa retraite ? Subir revient non seulement à faire confiance au système en place mais également à accepter d’être complètement dépendant de tous les aléas de sa vie. Cela consiste à s’inscrire dans un mode de pensée confiant et optimiste par rapport à la société. Au contraire, agir c’est choisir le niveau de qualité de vie que l’on souhaite obtenir sur la période retraite.
 
Comment convaincre des clients de s’intéresser à la préparation de leur retraite ?
Tout notre rôle consiste à aider le client à prendre conscience de l’enjeu. Pour y parvenir, l’énoncé de quelques chiffres suffit. Un cadre supérieur qui part à la retraite doit s’attendre à percevoir entre 30 % et 40 % de son dernier revenu brut. Cet écart est encore plus significatif pour les professions libérales et autres travailleurs non salariés qui devraient percevoir seulement entre 20 % et 30 % de leur dernier revenu brut. La marche est donc haute et nécessite de s’organiser longtemps à l’avance. Pour rendre les choses encore plus concrètes pour nos clients, nous utilisons des exemples chiffrés.
 
Pourriez-vous nous en donner un ?
Partons du cas d’une personne dont le revenu annuel est de 100 000 euros, ce qui revient à percevoir un revenu net de 6 333 euros par mois.

 

Faut-il subir ou agir dans la préparation de sa retraite ?

Le site Info retraite estime sa retraite mensuelle future à 3 800 euros bruts c’est-à-dire 3 000 euros net. Évidemment, cette personne souhaiterait avoir une retraite mensuelle un peu plus élevée, de l’ordre de 5 000 euros net. Si l’on part d’une hypothèse où son espérance de vie est de 25 ans, elle devra donc disposer de 845 928 euros pour combler la différence entre les pensions de retraite qu’elle recevra des régimes obligatoires et le niveau de revenu total avec lequel elle envisage de vivre.
 
Quelles sont les solutions pour répondre à une telle équation ?
En réalité, seules deux options s’offrent à cette personne. Soit elle dispose du capital nécessaire à la veille de partir en retraite. Et dans ce cas, elle le consommera tout au long des 25 prochaines années tout en faisant les placements nécessaires pour préserver au mieux son pouvoir d’achat dans le temps. Soit la personne souhaite disposer de ce revenu mais sans consommer de capital. Dans ce cas, tout l’enjeu consistera à obtenir la meilleure rentabilité nette possible pour ne pas entamer le capital.
 
Que proposez-vous ?
Nous avons mis en place une allocation globale d’actifs grâce à laquelle des préconisations sont proposées en fonction de l’objectif retraite de chaque client. Celle-ci consiste à utiliser au mieux ses capacités d’épargne et d’endettement pour réaliser des placements qui, certes comportent des risques à court terme, mais peuvent permettre d’obtenir de la performance sur le long terme. Au-delà des plans d’épargne retraite et de l’assurance vie, il est ainsi possible d’investir dans des supports tels que le non-coté, les fonds structurés, les SCPI, la nue-propriété ou encore réaliser des investissements dans l’immobilier tout en ayant un objectif de revente. Plus il est possible de diversifier ses placements, plus la performance sera au rendez-vous à terme.
 
Finalement, quelle doit être la recette pour préparer au mieux sa retraite ?
Tout d’abord, s’y prendre suffisamment tôt, autrement dit vers 40-50 ans. Ensuite, organiser sa capacité d’épargne et sa capacité d’endettement sur des vecteurs de placement diversifiés présentant un risque qui décroît avec le temps. Autre élément important pour réussir cette troisième période de la vie, l’accompagnement. Sans stratégie ni organisation, il est impossible d’obtenir le résultat attendu.
 
Comment cela se matérialise-t-il concrètement chez vous ?
Pour nos clients, le passage obligé est celui de l’analyse de sa situation. En fonction de ce constat et de ses objectifs, nous pouvons alors lui proposer une stratégie et surtout des supports que nos expertises immobilière, financière et retraite auront présélectionnés et validés. Nous élaborons ensuite une lettre de mission d’accompagnement qui prévoit notamment 2 à 3 rencontres par an. Celles-ci sont l’occasion de faire un bilan de la situation retraite et de proposer éventuellement des arbitrages. En effet, ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Toute l’organisation au niveau de l’expertise consiste à être agile.
 
Au cours de ce type de rencontre, quelle est la principale préoccupation de vos clients ?
Leur principale préoccupation est de comprendre pourquoi et dans quoi ils investissent. Ce n’est qu’ensuite qu’ils pourront décider de suivre ou non nos préconisations.

 

"Plus il est possible de diversifier ses placements, plus la performance sera au rendez- vous à terme"

Le tout en sachant que la diversification des placements offre une protection contre d’éventuelles déconvenues. Notre sélection de supports de placement permet d’obtenir une rentabilité globale tout en séparant les risques et en optimisant les performances. Mais attention, il n’y a chez nous aucune promesse de rendements mirifiques obtenus grâce à des produits magiques.
 
Que propose aujourd’hui votre expertise financière ?
Notre allocation financière se compose d’opportunités d’investissement multi- classe d’actifs, déclinée selon les objectifs, l’horizon d’investissement et les besoins de liquidité. La dimension ESG est intégrée à notre analyse. Nous déployons par exemple aujourd’hui une offre sur l’infrastructure de la transition énergétique car l’enjeu sociétal est prioritaire au regard des nouveaux enjeux écologiques. Entre la production d’électricité verte, la mobilité bas carbone, ou encore les solutions de stockage nécessaire au développement des énergies vertes, les besoins sont énormes. Le caractère long terme de ce type d’investissement en fait l’outil idéal pour une stratégie de constitution de retraite. 
 
Propos recueillis par Gilles Petit

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